C’est la fin tragique d’un pèlerinage en Isère, en 1970, qui nous a ramené autour d’une inauguration mémorielle inédite dans les contrées vosgiennes, près de la Vôge-les-Bains, le 12 Novembre 2022.

72 ans après le crash d’un avion canadien ayant causé 58 victimes, sur la Grande Tête de l’Obiou, en Isère, c’est un vibrant hommage qui a pu être organisé par la SMLH 88 : la section vosgiennes de la Société des Membres de la Légion d’honneur.

Pour l’occasion, la Protection Civile des Vosges était présente aux côtés d’élus, de lycéens, de la Gendarmerie ou encore des Sapeurs Pompiers pour inaugurer ce mémorial inédit dans les Vosges. Pour l’occasion, des partenariats ont été conclus avec la SMLH 88 avec les JSP, les Cadets de la Défense, les Cadets de la Gendarmerie ou encore la Préparation Militaire Marine. C’est près de 250 personnes qui étaient présentes pour cet événement.

L’objectif principal : faire prendre conscience l’opinion publique de l’importance du devoir de mémoire civile.

L’affaire du mont Obiou : un crash d’avion mystérieux

Le Canadian Pilgrim, un C-54 B1 “SKYMASTER” immatriculé CF-END, a dérivé de 100 kilomètres vers l’Est avant d’heurter le sommet de l’Obiou (situé en Isère).

C’était au moins le cinquième malheur à se produire en France et au Québec les deux années précédentes. Mais le désastre d’Odiou, avec ses 58 morts, devenait le plus meurtrier dans l’histoire de l’aviation civile canadienne. Ce drame a pris une tournure atlantique étant donné que l’avion transportait des pèlerins qui rentraient d’un voyage à Rome, depuis l’Italie, avec un crash en France et une majorité de passagers canadiens. C’est au Québec que le coup a été le plus vivement ressenti : au total, ce sont près de 600 personnes qui ont perdu un proche, et des milliers de paroissiens qui ont perdu un curé apprécié.

Comment est venue l’idée de ce mémorial dans les Vosges ?

Au moment de l’inauguration d’un premier mémorial en Isère, le 13 novembre 2010, Frédéric Drevet, Maire de La Vôge les Bains, a eu un véritable coup de cœur pour ce moment riche en émotions. Il a voulu alors, à son tour, créer un espace de recueillement pour ne jamais oublier les victimes de cet accident, mais également pour que l’on puisse se recueillir pour toutes les victimes civiles de toutes tragédies.

Un devoir de mémoire civile

Au-delà de l’inauguration et du recueillement, c’est également un premier pas vers la reconnaissance de l’importance de la mémoire civile.

Si nous sommes habitués aux lieux d’hommages pour nos Poilus ou nos morts de la Seconde Guerre Mondiale, force est de constater que le devoir de mémoire de nos victimes civiles, toutes catastrophes confondues, n’est pas toujours aisément reconnaissable.

La Protection Civile des Vosges est fière de pouvoir participer à la première pierre mémorielle qui marque, à n’en point douter, une première grande étape au sein des Vosges, vers la reconnaissance des secouristes et des victimes lors des sinistres de cette envergure.

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